Sitowie : prédire le vieillissement des bâtiments pour mieux l’anticiper

Construction 21, partenaire du Grand Prix de l’Innovation Construction Durable et Cadre de Vie 2020, a réalisé une série d’interviews des 9 finalistes du concours d’innovation organisé par Domolandes.  Ultime portrait des finalistes de l’édition 2020, découvrez SITOWIE qui anticipe le vieillissement des actifs immobiliers pour les rendre plus rentables et plus durables grâce à la maintenance prédictive

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Nouveau Food Truck à Domolandes : Mlle Pipelette

Mlle Pipelette Food truck Traiteur spécialisé dans la crêpe et le blé noir débarque à Domolandes tous les jeudis.

Depuis l’automne 2018, Gaëlle et ​sa caravane vintage​ de 1977, vous invitent dans l’univers bohème chic​, unique et authentique.
Toutes deux circulent à travers le ​sud ouest​, mais aussi parfois dans d’autres régions, telle que la ​Bretagne ​dont est originaire Gaëlle.

MLLE PIPELETTE A UNE DÉMARCHE ECO RESPONSABLE

Un univers convivial et chaleureux, mais également une éco-conscience forte qui pousse chaque jour Mlle Pipelette à réduire son impact sur la planète. Les contenants sont biodégradables (bois, cartons, serviettes recyclables) et toutes les bouteilles sont en verre (recyclées).
Mlle Pipelette veille également à s’entourer de produits et de producteurs partageant sa philosophie.

Découvrir Mlle Pipelette : https://mllepipelette-crepes.fr

« Car ce sont avec de petits gestes, que nous faisons chaque jour un peu plus pour préserver notre planète Terre, et transmettre à nos enfants un monde où le respect de la nature serait primordial. »

Nous vous rappelons que les mardis c’est l’autre Food Truck LAYERS qui nous gratifie de leurs excellents burgers.

Trophées Bâtiments Circulaires 2021

Notre partenaire Construction21 – France, au-delà des Green Solutions Awards et Green BIM Awards, héberge et co-organise d’autres concours, plus ciblés, mettant en avant plus particulièrement certaines facettes de la construction durable.

Construction21 – France vous propose aujourd’hui les Trophées Bâtiments Circulaires, un concours de bâtiments et quartiers utilisant des matériaux de réemploi, porté par le Booster du réemploi.

Pour participer, publiez simplement une étude de cas décrivant l’un de vos bâtiments ou quartiers exemplaires en matière d’économie circulaire. Vous aiderez ainsi d’autres professionnels à s’approprier ces méthodes encore émergentes, mais indispensables à la décarbonation du BTP.

Et votre projet bénéficiera d’une très forte visibilité grâce à un plan de communication combinant presse, réseaux sociaux, messages directs et prises de parole.

Candidatures ouvertes jusqu’au 8 juin.

+ d’info : https://www.construction21.org/france/project/h/trophees-batiments-circulaires.html

Et si vous participez avant le 25 mars, doublez vos chances de visibilité en candidatant également aux Green Solutions Awards 2020/21.

Air Booster transforme votre bardage métallique en un échangeur thermique

Construction 21, partenaire du Grand Prix de l’Innovation Construction Durable et Cadre de Vie 2020, a réalisé une série d’interviews des 9 finalistes du concours d’innovation organisé par Domolandes.  Pour terminer la série des portraits des finalistes de l’édition 2020, retrouvez le coup de coeur du Grand Jury 2020 : AIRBOOSTER !

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En France, 15 millions de m2 d’enveloppe de bâtiment en tôle à ossature métallique sont construits chaque année. La société AIRBOOSTER présente une solution pour récupérer gratuitement l’énergie solaire générée au niveau des murs de ces bâtiments, ce qui permet de réduire leur facture énergétique. Entretien avec Christophe Fourcaud, fondateur de la société Air Booster, lauréat du Grand Prix de l’Innovation Construction Durable & Cadre de Vie organisé par le Technopôle Domolandes.

 

Pouvez-vous nous présenter votre solution ?

Christophe Fourcaud : Air Booster conçoit et fabrique des panneaux aérothermiques à destination des bâtiments à enveloppe métallique pour réduire leur consommation énergétique. Touchée par les rayons de soleil, la tôle chauffe et crée de l’énergie, jusqu’à présent non-utilisée. L’innovation de notre système consiste à récupérer cette énergie thermique présente dans les murs en jouant sur la circulation de l’air. D’après une étude de Nobatek INEF4, notre système est trois fois plus puissant que le photovoltaïque et peut atteindre jusqu’à 600 Wc/m2. La solution, protégée par deux brevets, permet de subvenir de façon quasi gratuite aux besoins de chauffage d’un bâtiment en hiver. L’été, elle permet à l’inverse de le climatiser grâce à un échangeur thermique. Enfin, il est également possible d’utiliser notre solution pour répondre à des besoins en séchage (séchage de denrées alimentaires, de bois, de déchets industriels).

Durable plus de 20 ans, le système se pose comme n’importe quel bardage métallique, à la verticale comme à l’horizontale. D’une maintenance très simple, il a une durée de vie aussi longue que celle du bâtiment, et sans perte de rendement dans le temps. Si sa pose ne demande pas de formation particulière, sa connexion demande néanmoins l’expertise de professionnels de l’aéraulique.

 

En quoi votre solution répond aux enjeux de la transition énergétique ?

C. Fourcaud : Notre solution encourage l’autoconsommation des bâtiments. En effet, le système produit 120 fois plus d’énergie qu’il n’en consomme pour fonctionner. Il reste donc une grande quantité d’énergie à utiliser. Cela permet de rentabiliser rapidement les panneaux et de diminuer la consommation en provenance du réseau général. On estime que le client peut économiser jusqu’à 80% de la facture énergétique de son bâtiment. De plus, cette forte capacité de production contribue à faire rentrer les bâtiments dans le cadre de la RE2020, en devenant des BEPOS, et à les conformer aux exigences de réduction de consommation énergétique du décret tertiaire. Notre solution a également un impact positif sur l’environnement : l’énergie utilisée est propre, ce qui réduit les émissions carbone par occupant. Enfin, nos panneaux occupent les murs, ce qui laisse la toiture disponible pour d’autres installations. Ainsi, si le client le souhaite, il peut aisément compléter nos panneaux avec d’autres types d’énergie renouvelable.

 

Comment les panneaux aérothermiques fonctionnent-ils ?

C. Fourcaud : Notre solution consiste à fermer le bardage métallique des murs et à le transformer en une succession de canaux. L’air froid qui rentre dans le bardage va circuler dans ces canaux grâce à un ventilateur, ce qui va lui permettre de se réchauffer au contact de la tôle, avant d’être injecté dans le bâtiment. Tous les 4m2, le système délivre l’air chaud à un débit de 160 m3/h. D’à peine un millimètre d’épaisseur, le bardage ne change en rien l’aspect extérieur du bâtiment. Notre solution est efficace en toute saison : lors d’une journée d’hiver ensoleillée, si 10 degrés sont enregistrés à l’extérieur, le bardage sombre en tôle (ral 7016) peut atteindre jusqu’à 60 degrés !

Ensuite, nous proposons deux manières de valoriser l’air chaud capté. D’une part, il est possible de l’injecter directement dans le bâtiment. Cela permet de renouveler l’air intérieur mais également de rafraîchir le bâtiment durant la nuit grâce à la ventilation. D’autre part, le client peut utiliser un collecteur, qui achemine l’air chauffé dans une CTA (centrale de traitement de l’air), équipée d’une sonde. En aspirant l’air frais à l’extérieur du bâtiment, le système Air Booster, connecté au collecteur, va chauffer l’air avant de l’injecter dans le bâtiment. Si une température à plus de 20° est mesurée dans le bâtiment, le système est programmé pour se couper.

 

Quelles sont vos perspectives de développement ?

C. Fourcaud : Notre solution s’adresse principalement aux entreprises de construction de bâtiments métalliques neufs ainsi qu’aux entreprises de rénovation pour l’amélioration de leurs performances énergétiques. Nous souhaitons continuer à développer nos relations avec ces types de clients. Nous avons également pour ambition de développer notre société à l’international dans les 5 ans à venir. Pour cela, nous nous appuyons sur plusieurs prototypes fonctionnels depuis un an et sur la construction de notre site pilote. Ce dernier servira à obtenir l’homologation du CSTB et une certification ATEx de type A, qui nous permettra de commercialiser le système.

Les simulations ont montré que le système fonctionnait très bien avec le soleil, avec de très bons résultats même dans le nord de la France, au point que toute l’énergie produite n’est pas utilisée. C’est pourquoi nous préparons un nouveau brevet autour du stockage de l’énergie. Le stockage pourra par exemple permettre de restituer la chaleur accumulée dans la journée la nuit, pour garder une continuité dans le chauffage ou le séchage.

Enfin, nous sommes finalisons actuellement un dossier visant à l’obtention du label Solar Impulse développé par Bertrand Picard, regroupant 1000 entreprises ayant un impact positif sur l’environnement doublé d’un business plan rentable.

 

Que vous a apporté le suivi du Technopôle Domolandes ?

C. Fourcaud : Le système AIRBOOSTER a reçu le Prix Coup de cœur du Grand Jury à Paris, organisé par le Technopôle Domolandes. Cela m’a permis d’obtenir un stand sur le salon du Moniteur Innovation Day, organisé par le groupe Le Moniteur, pouvoir rencontrer les membres du Grand Jury, spécialistes du secteur de la construction, ouvrir également des portes et élargir notre réseau.

 

Implanté dans les Landes à l’initiative du Conseil Départemental et de la Communauté de Commune Maremne Adour Côte Sud, le Technopôle DOMOLANDES favorise l’innovation et accompagne les entreprises vers le numérique, la construction durable et la solidarité.

Domolandes rassemble un écosystème d’acteurs publics et d’entreprises privées autour d’un centre de ressources et de développement propice à la performance des entreprises. Il stimule la transition numérique auprès des acteurs de la construction et encourage la lutte contre la précarité énergétique pour l’Habitat de demain.

Pôle d’excellence, Domolandes organise chaque année, depuis 2012, le Grand Prix de l’Innovation Construction Durable & Cadre de Vie qui identifie et récompense les projets les plus innovants de la filière Bâtiment sur le plan national. Ce concours a généré aujourd’hui plus de 1 000 manifestations d’intérêt, 500 dossiers étudiés, 76 start-up retenues pour le Grand Jury, composé des Présidents et Directeurs Généraux des grands acteurs du Bâtiment et d’experts de l’innovation et de la création d’entreprises, et 20 lauréats récompensés.

Propos recueillis par Construction21, La rédaction

WIND my ROOF : des turbines innovantes pour vos toits

Construction 21, partenaire du Grand Prix de l’Innovation Construction Durable et Cadre de Vie 2020, a réalisé une série d’interviews des 9 finalistes du concours d’innovation organisé par Domolandes.  Aujourd’hui, c’est le tour de la start-up WIND MY ROOF qui propose une éolienne de toiture légère, discrète et surtout efficace.

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WIND my ROOF est une jeune start-up qui propose une solution innovante pour exploiter le vent en zone urbaine : une turbine de toiture horizontale, à installer sur des bâtiments à toits plats, la WindBox. Petite et insonore, elle peut même se placer aisément dans des zones dépourvues d’infrastructures électriques. L’idéal pour des entreprises ou des collectivités qui ont besoin d’une installation légère et rapide. Rencontre avec Antoine Brichot, l’un des deux fondateurs de WIND my ROOF.

1. En quoi consiste votre solution ?

Antoine Brichot : WIND my ROOF a mis au point une turbine de toiture innovante, qui permet de récupérer de l’énergie directement sur les toits. Nous avons développé un module standard qui se pose sur le bord de n’importe quel bâtiment à toit plat afin de capturer le vent qui remonte le long des façades.

L’énergie produite peut être autoconsommée, ou utilisée pour recharger des solutions de mobilité électrique, sur une installation on-grid, comme off-grid. La turbine est complémentaire des solutions pour toiture existantes, comme les toitures végétalisées ou les panneaux solaires. La WindBox peut également se substituer à ces derniers dans les régions moins ensoleillées, comme le Nord de la France.  Cela ne nécessite pas de surcoût particulier : il n’y pas besoin de changer le système électrique du bâtiment pour la mettre en place, ni de faire de gros travaux. Elle s’adapte à tout type d’environnement, et surtout, aux nouvelles règles environnementales plus strictes de RE2020 qui vont toucher le bâtiment.

Notre solution a remporté le prix de l’innovation d’un concours étudiant organisé par VINCI en 2017. Elle a également bénéficié d’une année d’accompagnement par Leonard, ce qui nous a permis de développer une turbine particulièrement adaptée aux besoins des clients. Depuis 2019, WIND my ROOF est également suivie par l’initiative Greentech Innovation du Ministère de la Transition écologique et Solidaire, par l’EIT InnoEnergy et la fondation Solar Impulse.

 

2. En quoi votre solution s’inscrit dans la transition écologique et énergétique urbaine ?

A. Brichot : Notre solution s’inscrit dans une démarche de réduction des émissions de gaz à effet de serre et permet aux professionnels et aux collectivités de consommer une énergie plus propre. Produite localement, l’énergie générée permet de réduire drastiquement sa consommation issue du réseau d’électricité classique. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : avec 25gCO2/kWh, la WindBox permet de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation d’électricité en France et par 15 en Europe. C’est une diminution jusqu’à deux fois supérieure à ce que permettent les panneaux solaires.

Elle ne cause pas non plus de nuisance visuelle ou sonore. Cela représente un gros avantage pour l’environnement local et son installation.

3. Concrètement, à quoi ressemblent vos turbines ? Quelles sont leurs caractéristiques techniques ?

A. Brichot : les turbines ont la forme d’une boîte de 2m sur 2m et 1,5m de haut. Chaque module pèse moins de 200kg. Elles représentent un gain d’espace assez conséquent, puisqu’elles n’occupent que 4m², là où les panneaux solaires peuvent prendre entre 7 et 10m² pour produire autant d’énergie.

Elles fonctionnent pour une plage de vitesses de vent très large, allant de 10 km/h à plus de 100 km/h, permettant ainsi d’exploiter des vents toute l’année. Les turbines présentes dans le module, couplées aux panneaux solaires sur la carène, peuvent produire jusqu’à 2000 kWh par an d’électricité dans les zones les plus exposées. Leur installation est précédée d’une étude en amont qui s’appuie sur la mécanique des fluides : 20 ans de données météos y sont analysées, nous permettant de simuler l’écoulement de l’air dans une zone de 2km autour du bâtiment. Ce travail nous permet d’identifier la façade et les arêtes les mieux exposées, et de proposer une courbe de charge très précise sur l’année, mois par mois. Nous pouvons ainsi faire une estimation optimale de la production d’électricité de nos clients.

4. Pouvez-vous décrire une de vos réalisations emblématiques ?

A. Brichot : Nous avons répondu l’année dernière à un appel à projet à l’Espace Info de Paris la Défense, en partenariat avec VINCI Energies. Notre projet a été retenu et représente la première installation concrète de WIND my ROOF. Cette expérimentation, qui s’étale sur un an, représente l’aboutissement de deux ans de travail.

Ce projet consiste en l’installation de deux modules pour recharger des trottinettes électriques Lime sans raccordement au réseau. Les deux turbines proposent 900 recharges de trottinettes par an. Très emblématique et prometteur, le projet, installé il y a 3 mois, permet d’introduire de l’énergie verte dans des zones qui n’étaient jusqu’ici pas encore alimentées.

5. Quelles sont vos perspectives de développement ?

A. Brichot : WIND my ROOF s’est développée en deux temps : d’abord à petite échelle, avec une phase test de démonstration et peu de modules (4 ou 6 éoliennes), et aujourd’hui avec des projets plus importants, où nous nous adressons à des clients et grands groupes qui ont besoin de produire de l’énergie et disposent d’une grande surface exploitable.

D’ici 2022, nous prévoyons d’installer plus de 100 WindBox sur des projets de plus grande ampleur, composés de 20 à 30 modules et permettant ainsi de compenser une grosse partie de la consommation du bâtiment. Nous cherchons notamment des clients qui possèdent des entrepôts ou des bureaux, pour lesquels l’installation est optimale. En France, le marché est poussé par de nouvelles réglementations ambitieuses, avec un besoin de mise aux normes des bâtiments sur les aspects énergétiques et environnementaux. Les solutions de production d’énergies renouvelables sur bâtiments sont encore dures à intégrer dans une logique financière mais leur démocratisation les rend de plus en plus rentables. En parallèle, nous avons également entrepris une phase d’étude internationale, notamment en Allemagne, où l’électricité est chère et fortement carbonée. Nous prévoyons l’aboutissement de notre premier prototype à l’étranger pour 2022.

Enfin, WIND my ROOF poursuit ses activités de R&D, notamment grâce à la mise en place d’une thèse CIFRE sur les questions de conversion d’électricité.

Pour le moment, l’équipe de WIND my ROOF est composée de 3 salariés à temps plein et 1 doctorant, auxquels s’ajoute des stagiaires et des alternants. Nous souhaitons nous agrandir prochainement.

 

Propos reccueillis par Construction21, La rédaction