Circouleur : la peinture se recycle

Construction 21, partenaire du Grand Prix de l’Innovation Construction Durable et Cadre de Vie 2020, a réalisé une série d’interviews des 9 finalistes du concours d’innovation organisé par Domolandes. Cette série débute par le premier prix : la start-up CIRCOULEUR.

Retrouvez l’article C21 : ici

 28 millions de litres inutilisés et un impact carbone de 150 000 tonnes de CO2 dégagées dans l’atmosphère : c’est le bilan carbone de la peinture chaque année en France. En collectant, revalorisant et transformant des peintures usagées, la start-up Circouleur propose des peintures écologiques et recyclées avec un impact environnemental très faible. Lauréate du Grand Prix de l’Innovation Construction Durable & Cadre de Vie organisé par le Technopôle Domolandes, la start-up a séduit le jury avec son concept d’économie circulaire, appliqué à un produit de large diffusion. Entretien avec Marianne Rittaud, Directrice Commerciale et Marketing de Circouleur.

1. Comment en vient-on à recycler de la peinture ?

Marianne Rittaud : Avant la création de Circouleur, il n’existait pas de filière de valorisation de la peinture acrylique. Cela tombait pourtant sous le sens de valoriser cette matière. La peinture est un produit de grande diffusion, mais conserve un cycle de vie très linéaire. Les fabricants achètent des matières neuves pour leurs peintures et les restes sont directement envoyés à l’incinération. Ce modèle a un impact environnemental très fort. L’ADEME a calculé que chaque année, 28 millions de litres de peinture étaient envoyés à l’incinération. Cela représente près de 150 000 tonnes de CO2 qui pourrait être évités dans l’atmosphère.

Face à ce constat, Circouleur se propose de réutiliser les fonds de peintures destinés à l’incinération. Nos produits neufs sont ainsi composés à plus de 70% de peinture recyclée. Ils sont d’excellente qualité, puisque nous reformulons ensuite en laboratoire les peintures que nous récupérons.

 

2. La peinture est un des principaux émetteurs de COV dans un bâtiment. Utiliser une peinture recyclée a-t-il un impact sur la qualité de l’air intérieur ?

M. Rittaud : Tout à fait, recycler signifie réutiliser une peinture qui a déjà été ouverte et a donc perdu une bonne partie de sa nocivité. Classées A+, nos peintures émettent peu de COV et figurent même parmi les émissions les plus basses du marché. Là où la certification A+ requiert moins de 1000 microgrammes/m3, les nôtres en émettent moins de 30. C’est un véritable plus pour les professionnels qui utilisent nos produits.

 

3. Votre démarche est aussi très tournée vers le développement durable

M. Rittaud : Oui ! Utiliser nos peintures revient à diviser l’impact carbone par plus de 12. Nous travaillons par ailleurs dans une démarche d’Économie Sociale et Solidaire : les postes de tri de peintures sont attribués à des personnes en réinsertion professionnelle.

Notre entreprise a été créée sur un vrai fondement écologique, afin de proposer une filière de produits circulaires et respectueuse de l’environnement. Nos pots sont également issus du recyclage et notre mode de fabrication est largement moins énergivore que des fabrications habituelles de peinture.

 

4. Comment produit-on une peinture recyclée ?

M. Rittaud : Nous fabriquons les peintures recyclées CIRCOULEUR à partir de fonds de pots de peintures inutilisés. L’enjeu principal est de proposer une qualité haut de gamme et des teintes constantes. Circouleur a donc dû développer une double expertise : celle de la connaissance du déchet et celle de la reformulation des fonds de peinture récupérés.

Pour réussir ce pari de maintenir la même qualité et la même teinte d’une production à l’autre, notre équipe est composée de 11 collaborateurs, dont la moitié sont des chimistes !

Nous avons décidé de fonctionner avec notre propre nuancier, afin de répondre à la fois aux contraintes techniques car nous récupérons tous types de couleur, et à la demande du marché. Nous avons travaillé avec un cabinet de tendances parisien pour nous aider dans cette démarche. Nous proposons actuellement une gamme de 15 couleurs, dont le blanc, ainsi qu’une impression, blanche également, pour préparer les supports.

 

5. Pourriez-vous décrire une de vos réalisations emblématiques ?

M. Rittaud : Notre champ de réalisations est très vaste. Mais s’il fallait en retenir deux, je citerais l’un de nos premiers projets : la rénovation écologique d’une école Montessori à Bordeaux. Ces écoles ont pour vocation de montrer aux enfants que chaque action portée peut avoir un impact environnemental et sanitaire.  Ce projet était donc très aligné avec les valeurs qui nous tiennent à cœur.

L’autre exemple serait notre travail sur le long terme avec un bailleur social, très engagé dans l’environnement et le solidaire. Celui-ci utilise nos peintures pour rénover des logements. Nous leur transmettons ainsi des reportings réguliers pour souligner l’impact environnemental et social de leurs commandes : quel tonnage de déchets a été sauvé, à combien d’heure de réinsertion ils ont contribué, etc.

 

6. A quel type de clients vous adressez-vous ?

M. Rittaud : Nous avons défini deux cibles différentes. La première gamme s’adresse au grand public, qui peut trouver nos produits en grande surface de bricolage ou dans des magasins de décoration. La seconde vise les professionnels, prescripteurs et maîtrises d’ouvrages, maîtrises d’œuvre comme des bureaux d’étude ou des architectes ayant la volonté de réduire leur empreinte carbone ou d’améliorer la qualité de l’air intérieur de leurs bâtiments.

 

7. Quelle importance a revêtu votre prix au concours Domolandes ?

La participation au concours Domolandes nous a apporté une très belle visibilité, à la fois en amont mais aussi le jour de la remise des prix, au Moniteur Innovation Day. Nous avons pu y rencontrer un public très intéressé par la construction durable. De même, le concours nous a permis de faire des connections avec les membres du jury et d’amorcer des relations avec des entreprises ou d’autres start-up. On les remercie encore pour ces belles opportunités !

Marianne Rittaud (Circouleur) et Marie-Luce Godinot (Directrice Innovation et Développement Durable chez Bouygues Construction) accompagnées par Hervé Noyon (Domolandes) et Fabien Renou (Rédacteur en chef du Moniteur)

Implanté dans les Landes à l’initiative du Conseil Départemental et de la Communauté de Commune Maremne Adour Côte Sud, le Technopôle DOMOLANDES favorise l’innovation et accompagne les entreprises vers le numérique, la construction durable et la solidarité.

Domolandes rassemble un écosystème d’acteurs publics et d’entreprises privées autour d’un centre de ressources et de développement propice à la performance des entreprises. Il stimule la transition numérique auprès des acteurs de la construction et encourage la lutte contre la précarité énergétique pour l’Habitat de demain.

Pôle d’excellence, Domolandes organise chaque année, depuis 2012, le Grand Prix de l’Innovation Construction Durable & Cadre de Vie qui identifie et récompense les projets les plus innovants de la filière Bâtiment sur le plan national. Ce concours a généré aujourd’hui plus de 1 000 manifestations d’intérêt, 500 dossiers étudiés, 76 start-up retenues pour le Grand Jury, composé des Présidents et Directeurs Généraux des grands acteurs du Bâtiment et d’experts de l’innovation et de la création d’entreprises, et 20 lauréats récompensés.

Le compacteur COMPOSTEKO : réducteur, recycleur de mes déchets organiques

Jean Daudignac, candidat du Grand Prix de l’Innovation 2020 et porteur du projet compacteur COMPOSTEKO, a reçu le soutien financier d’ADI Nouvelle-Aquitaine.

Cette aide va lui permettre de finaliser la mise sur le marché courant 2021 du produit définitif.

Si vous souhaitez soutenir son aventure, n’hésitez pas à nous contacter pour être mis en relation.

Le Technopôle Domolandes et la French Tech Bordeaux officialisent leur partenariat

La French Tech Bordeaux et Domolandes viennent de signer un nouveau partenariat « structure d’accompagnement » pour contribuer au développement des acteurs landais de l’innovation.

C’est avec une vision partagée de promotion des actions, de soutien et d’écoute des start-up que la French Tech Bordeaux et le Technopôle Domolandes se sont retrouvées. L’objectif commun repose sur la détection, l’accompagnement et l’aide à la croissance des entreprises innovantes.

En devenant partenaire de la French Tech Bordeaux, Domolandes poursuit son ancrage dans l’écosystème de création d’entreprise du territoire sud-aquitain.
Ce partenariat va permettre de proposer de nouveaux services concrets aux entreprises et porteurs de projets que nous accompagnons. 

Lancé il y a plus de 10 ans à l’initiative du Département des Landes et de la Communauté de Communes Maremne Adour Côte Sud, Domolandes est devenu un acteur majeur en région Nouvelle-Aquitaine dans les domaines de la Construction Durable, de la transition numérique et du cadre de vie de demain. Le Technopôle se distingue notamment à travers son Espace Construction Virtuelle, vitrine technologique qui propose à ses clients, maîtres d’ouvrage, concepteurs et entreprises de la Construction, des solutions collaboratives, allant de l’aide à la décision grâce à l’immersion dans la maquette à l’exploitation des bâtiments, en utilisant les outils numériques et le processus BIM.

Pôle d’excellence, DOMOLANDES organise aussi chaque année, depuis 2012, le Grand Prix de l’Innovation Construction Durable & Cadre de Vie qui identifie et récompense les projets les plus innovants de la filière.

Aujourd‘hui, Domolandes fait figure de référent dans le domaine du numérique appliqué à la Construction mais c’est surtout un écosystème composé d’acteurs privés et publics.

Reconnu sur le plan national, le technopôle fait partie des animateurs de plusieurs réseaux tels que ENGAGE POUR FAIRE (Ministère de la Transition écologique et solidaire, Ministère de la Cohésion des territoires et ADEME), BIM des Territoires, Greentech Innovation (Ministère de la Transition écologique) …

carte French Tech Bordeaux

Covid 19 – Un prêt Résistance pour les besoins financiers des PME

La Région Nouvelle-Aquitaine et ses partenaires bancaires lancent un prêt de Résistance dédié aux TPE et PME pour leur permettre de faire face aux besoins financiers conjoncturels liés à la crise sanitaire actuelle.

Ce fonds, qui permet aux entreprises régionales de renforcer leur trésorerie, est abondé de 20 millions d’euros de fonds Région et 80 millions d’euros de fonds des partenaires bancaires.
Il est constitué d’une contribution de la Région Nouvelle-Aquitaine à hauteur de 20% du montant du crédit, sans garantie ni intérêt sur cette part pour l’emprunteur, et à taux d’intérêt bonifié également par la Région sur la ressource bancaire représentant 80% du montant du crédit. Les prêts sont mis en œuvre par les partenaires bancaires de la Région.

Le prêt Resistance est avant tout un financement pour faire face à une difficulté temporaire.

Les bénéficiaires du Prêt Résistance sont les PME rencontrant un besoin de financement lié à une difficulté conjoncturelle (et non structurelle) ou une situation de fragilité temporaire (contexte de marché défavorable ou en mutation, nécessité de faire évoluer le modèle économique – transition digitale, écologique…), créées depuis plus d’un an, présentant un bilan et exerçant l’essentiel de leurs activités sur le territoire de la région ou s’y installant.

Les secteurs d’activité éligibles sont :

  • Secteur touristique (hôtels indépendants, campings indépendants, hébergeurs de tourisme social) et les sites de visites et loisirs
  • Les industries culturelles et créatives
  • Les sociétés rentrant en phase de commercialisation et/ou d’industrialisation
  • Les entreprises ayant un savoir-faire d’excellence reconnu (labels EPV…)
  • Petites et moyennes entreprises industrielles et agro-alimentaires
  • Scieries et entreprises de la seconde transformation du bois
  • Les activités agricoles relevant des filières de productions saisonnières suivantes :  ostréiculture, horticulture, agneaux, chevreaux, fraises et asperges

Sont exclues du dispositif : les SCI, les affaires individuelles, les entreprises en difficulté au sens de la réglementation européenne, les opérations de création, de transmission et de restructuration financière.

Quelles modalités de mise en œuvre ?

L’assiette du prêt est constituée prioritairement par des investissements immatériels, des investissements corporels ayant une faible valeur de gage, le Besoin en fonds de roulement (BFR) généré par la crise.
Les dépenses immobilières ou immobilières par destination, ainsi que l’acquisition de titres ou de fonds de commerce sont exclues de l’assiette.

Le montant du prêt est, au plus, égal au montant des fonds propres et quasi fonds propres de l’emprunteur, de 10 000 à 300 000 euros.

La durée/amortissement est de 6 ans, dont 2 ans de différé d’amortissement en capital.

Conditions financières :

  • Tarification pour l’entreprise : taux zéro sur la part Région ; bonification sur la part partenaires bancaires
  • Garantie : aucune garantie sur les actifs de l’entreprise, ni sur le patrimoine du dirigeant
  • Contre-garantie : BPI ou SIAGI (moyennant le paiement d’une prime annuelle)

Toutes les informations sur l’éligibilité de votre activité et les modalités de mise en oeuvre : https://entreprises.nouvelle-aquitaine.fr/sites/default/files/2020-11/PlanUrgence_COVID_PretResistance_web.pdf

Materr’up, nouveau lauréat du Réseau Entreprendre Adour

Félicitation à l’une des pépites de Domolandes, Materr’up, start-up industrielle et spécialiste des bétons bas carbone, qui rejoint les lauréats du Réseau Entreprendre Adour.

Mathieu, Charles et Manuel se lancent en octobre 2018 en installant leur entreprise à DOMOLANDES à Saint-Geours de Maremne.
MATERR’UP est une start-up industrielle spécialisée dans le développement et la fabrication de bétons bas carbone. Cette nouvelle génération de bétons provenant d’un ciment d’argile innovant (technologie Crosslinked Clay Cement TM) répond au besoin urgent de réduction de l’empreinte carbone du secteur du BTP. La start-up vient de lever 3 millions d’euros pour poursuivre son développement et planifie de recruter 9 personnes sur les 3 ans à venir.
Parmi ses succès récents, notons le deuxième Prix de l’Innovation remporté par Materr’up lors de l’édition 2019 du Grand Prix de l’Innovation Construction Durable, concours national que Domolandes organise chaque année et qui attire plus d’une centaine de start-up de la France entière.

Plus d’infos sur le réseau Entreprendre Adour : https://www.reseau-entreprendre.org/adour/